Qu’est-ce que le risque ?

Aléa X Enjeu = Risque

« Le risque […] correspond à la confrontation en un même lieu géographique d’un aléa (une inondation potentiellement dangereuse) avec des enjeux (humains, économiques, ou environnementaux) susceptibles de subir des dommages ou des préjudices. » (Source : https://www.georisques.gouv.fr/)

Source : OFB (Matthieu Nivesse, d’après OIEau), 2018

Vulnérabilité et résilience

Lorsque l’on apprécie le niveau de risque auquel un territoire est exposé, deux autres concepts sont également importants à prendre en considération :

  • La vulnérabilité d’un enjeu. C’est la probabilité qu’il a d’être affecté plus ou moins fortement par l’aléa.
  • La résilience d’un enjeu. C’est sa capacité à retrouver plus ou moins facilement son état initial après avoir subi les effets de l’aléa. Elle peut être améliorée, entre autres si des actions de réduction de la vulnérabilité sont déployées.

Les risques d’inondation sur le territoire de la CCCE

Submersion marine

Atteinte temporaire par la mer d’une zone normalement hors d’eau.

Source : OFB (Matthieu Nivesse, d’après OIEau), 2018

 

Sur notre territoire d’étude, à quelques endroits, l’action de l’Homme pour gagner des terres sur la mer via la construction d’ouvrages de protection (poldérisation) a favorisé l’exposition à cet aléa. Parmi les sites exposés à cette problématique, le polder de Lancieux est de loin la zone la plus étendue. Toutefois, avec la montée du niveau marin, plusieurs autres zones commencent aussi à être exposées aux submersions, notamment par paquets de mer.

La digue de la Roche et de son rôle de protection du polder contre les submersions marines

 

 

 

 

 

 

 

 

Débordements de cours d’eau

Débordement temporaire d’un cours d’eau dans son lit majeur.

Source : OFB (Matthieu Nivesse, d’après OIEau), 2018

 

De manière générale, le territoire de la CCCE n’est que très peu concerné par le risque d’inondation par débordement de cours d’eau.

En 2018, l’étude de « Mise en place de la GEMAPI sur la Communauté de communes Côte d’Emeraude » précisait que « sur le territoire […], les enjeux identifiés d’inondations (d’après les retours des communes) ne portent […] pas sur des risques provenant de la gestion des flux terrestres mais sur la gestion des inondations par les eaux maritimes ainsi que des problématiques de montée des eaux (gestion du trait de côte au moins pour les côtes basses) ».

  • Des ateliers collaboratifs GEMAPI approfondis conduits par la CCCE auprès de chacune des communes en 2023-2024 ont permis de confirmer ces éléments. 
  • L’absence de Plans de Prévention des Risques d’Inondation et/ou d’Atlas des Zones Inondables sur le territoire appuie également dans ce sens.
  • Néanmoins, quelques cours d’eau peuvent parfois réagir violemment lors de fortes précipitations et engendrer des débordements localisés (ex : le Crévelin à Saint-Lunaire).

Débordement du Crévelin en 2010 dans le secteur de l’ancien lavoir à Saint-Lunaire

Ruissellement

Ecoulement de l’ensemble des eaux superficielles qui n’ont pu être infiltrées.

Source : OFB (Matthieu Nivesse, d’après OIEau), 2018

 

Les phénomènes de ruissellement sont plus difficiles à caractériser sur le territoire car ils revêtent un caractère aléatoire dû à la localisation et à l’intensité des précipitations. Toutefois, l’ensemble des communes peuvent être concernées :

  • La frange littorale principalement par du ruissellement urbain (Dinard, Saint-Lunaire, Saint-Briac-sur-Mer…) ;
  • L’intérieur du territoire intercommunal principalement par du ruissellement agricole (Pleurtuit et Tréméreuc).

La capacité d’absorption des surplus d’eau par les différents types de sols constitue le critère principal pour parvenir à comprendre (puis mieux gérer) les risques liés aux ruissellements.

Pour limiter les risques liés à ces phénomènes, des solutions multiples existent et doivent être adaptées localement en fonction des contraintes de terrain rencontrées. Ces actions doivent être conduites en lien avec les différents acteurs concernés et/ou compétents. Par exemple (et de manière non exhaustive) : replantation de haies pour freiner les flux d’eau et favoriser l’infiltration en secteur agricole, désimperméabilisation en zone urbaine, installation de dispositifs locaux de réduction de la vulnérabilité, adaptation des réseaux d’eaux pluviales…

Schéma de visualisation simplifié de la variabilité d’intensité des phénomènes de ruissellements

 

Les actions conduites par la CCCE

La gestion obligatoire de la digue de la Roche à Lancieux

La CCCE assure la compétence GEMAPI pour la gestion et la surveillance de la digue classée de la Roche à Lancieux (Arrêté Préfectoral du 1er avril 2015)

Schéma de principe d’un système d’endiguement constitué d’une digue de protection contre la submersion marine

En tant que gestionnaire du système d’endiguement, la CCCE réalise, conformément aux obligations qui lui incombent, les tâches suivantes :

  • Constitution et mise à jour d’un dossier de suivi de l’ouvrage reprenant entre autres :
    • Les caractéristiques du système d’endiguement ;
    • Les modalités de surveillance en période dite « normale » et en période dite « d’alerte » ;
    • L’étude de danger ;
    • Les rapports de visites techniques approfondies ;
    • Les rapports d’Evènements Importants pour la Sécurité Hydraulique (EISH) ;
  • Surveillance de l’ouvrage en période:
    • « Normale » : surveiller afin d’anticiper d’éventuels désordres et/ou dégradations qui pourraient remettre en question le niveau de protection.
    • « D’alerte » : surveiller de manière accrue au moment de la survenance d’un évènement dangereux afin d’être en mesure d’alerter si une défaillance ou un risque de défaillance probable est constaté (ex : surverse, brèche…)

A NOTER : si un désordre est constaté en période d’alerte, les obligations de protection de la population relèvent, elles, du pouvoir de police du Maire.

  • Entretien courant de l’ouvrage : débroussaillage annuel, bon fonctionnement des ouvrages de franchissement hydraulique (porte à flots) …
  • Réalisation d’études techniques liées au bon fonctionnement de l’ouvrage.
  • Réalisation des travaux nécessaires au bon fonctionnement de l’ouvrage(ex : résorption de renards hydrauliques)

Le diagnostic global du territoire et l’élaboration d’un programme d’actions

Depuis la fin d’année 2023, la CCCE réalise un diagnostic précis des risques d’inondations sur le territoire de ses communes. L’objectif de ce diagnostic est de parvenir à disposer d’une base de connaissances solides permettant par la suite de construire une stratégie globale et de déployer des actions adaptées aux situations rencontrées localement.

En plus du diagnostic global réalisé en régie, 8 ateliers collaboratifs ont ainsi été conduits auprès de chacune des 8 communes avec pour objectif principal l’apport de connaissances locales fines via un recensement très précis des zones à enjeux exposées à un aléa.

Un travail d’analyse de l’ensemble des zones recensées est en cours avant de passer au calibrage du futur plan d’action.

 

Et moi, comment j’agis pour réduire ma vulnérabilité aux inondations ?

Source : georisques.gouv.fr / © Antoine Daganv

Comment réduire la vulnérabilité d’un logement aux inondations ?

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